Mon Histoire
Fille d’indépendants bosseurs maladifs, j’ai reçu une éducation très cool à savoir très bien élevée mais aucun suivi pour les études (mes parents étaient les précurseurs d’Olivier Roland : « Tout le monde n’a pas eu la chance de rater ses études »). J’ai eu mon CESS (Certificat d’Enseignement Secondaire Supérieur en Belgique) en 7 années car quand on est en « professionnel » 6 années ne suffisent pas, il faut effectuer une 7ème année de perfectionnement. Je n’avais aucune motivation pour les études et ne pensais qu’à une seule chose, sortir de l’enseignement pour aller bosser. Quand vous ne voyez rien d’autre que vos parents qui travaillent toute leur vie quasi 7/7 jours sans prendre de congés, à moins que vous ne soyez extra-terrestre, vous faites un « copier-coller » de cette vie-là ! J’étais d’une timidité extrême, à tel point que je ne regardais personne dans les yeux et pour peu que la caissière du supermarché me dise bonjour, j’avais l’impression que l’on venait de me gronder et en une fraction de seconde mon visage devenait rouge comme une tomate.
Les congés, on peut les revendre ?
Ce qui m’a vraiment aidé, c’est le courage transmis par mes parents. Je ne les remercierais jamais assez. Je ne me suis jamais inscrite au chômage étant donné que je suis sortie de l’école et dès le lendemain je trouvais un petit boulot. De fil en aiguille j’ai évolué via plusieurs emplois de plus en plus valorisants.
Un jour, je suis appelée au service RH. Le responsable me dit : « c’est normal que tu n’as pas encore pris de congés cette année (nous étions en décembre !) ? ». Et moi de lui répondre tout naturellement : « Oui, je n’ai pas besoin de prendre congé, je ne suis pas fatiguée, je ne prévois pas de vacances et j’aime autant venir au boulot ». Et lui de me répondre que je dois les prendre car j’y ai droit. Alors je lui dis : « Je ne peux pas les ʺrevendreʺ à un collègue qui se plaint de ne pas en avoir assez ? ». Tout ceci pour vous montrer à quel point je n’étais vraiment pas « faite » comme une autre.
Au final, j’ai quand même dû les prendre.
Les congés c’est fait pour travailler !
Le premier jour où j’ai pris congé, je suis allée dire bonjour à mes parents, sur leur lieu de travail, et mon papa m’a dit : « Tu ne travailles pas ? ». Je lui explique l’histoire des congés. Il me rétorque : « Ne reste pas là à ne rien faire alors, viens nous donner un coup de main ». Et c’est à cet instant que je me suis dit, c’est ici que je dois travailler, les congés, ici, n’existent pas et il y a du boulot à ne savoir plus quoi en faire !
Et depuis 2005, je suis indépendante dans l’entreprise famililale en association avec mon frère. Suite à de gros problèmes de santé, mon papa a arrêté et ma maman y travaille toujours à plus de 70 ans ! En plus de mon activité principale, j’ai essayé de développer deux autres activités, à des périodes différentes, pour lesquelles j’ai dû arrêter car pas assez de temps pour m’y consacrer et allaient toutes les deux, droit dans le mur !
Ce qui m’énerve par-dessus tout, je n’arrive pas à développer quelque chose seule et surtout à le faire évoluer !
Les années passent et les mauvaises habitudes restent.
Voilà un petit temps que je commence à sentir mon corps qui ne réagit plus comme par le passé. Différentes douleurs qui apparaissent mais heureusement sans gravité. Je me rends compte que les années passent tellement vite que je n’ai pas vu mon fils grandir et n’ai pas assez profité des moments en famille.
Le boulot ne me fait toujours pas peur, mais la qualité de vie me manque sérieusement. Une qualité de vie, comme moi je la vois, et pas comme le travail me l’impose ! Les vacances et les moments précieux avec mon fils et mon mari, les journées entre copines, une journée seule pour me ressourcer, etc.
C’est pourquoi, aujourd’hui, je suis délibérément décidée à changer de vie.
Le changement c’est maintenant !
Mon challenge est de me réorienter vers l’accompagnement. Mais pas n’importe quel accompagnement. Le coaching de vie et plus précisément le bien-être intérieur et extérieur.
Derrière cette transformation professionnelle il y a un GIGANTESQUE défi personnel. Un défi que jamais je n’aurais pu imaginer et surtout le réaliser pour une personne timide, discrète comme moi. Rappelez-vous ce que j’écrivais en début d’article.
Après avoir lu énormément de livres, écouté et visionné des centaines de vidéos , avoir participé à des conférences et des workshops sur le développement personnel, et m’être formée dans une école de coaching, j’ai compris que je pouvais transformer mes faiblesses en forces à une seule condition ; c’est de le vouloir. Et le plus fou dans tout ça c’est que tout le monde peut le faire, même moi ! Moi, qui pensais ne fut ce que d’écrire ma vie sur le web était complètement impossible, je vais maintenant accompagner les personnes désireuses à vivre une vie épanouie. Waouw !
En écrivant cet article, je me rends compte que je fais un truc de malade. Mais un truc qui me fait sortir de ma zone de confort actuelle et qui me permet d’en ressortir plus grande.
Ensemble, on va plus loin.
L’orientation professionnelle que j’ai choisie, m’a permis, en plus d’acquérir de nouvelles compétences, de trouver un sens à ma vie.
J’ai fait des rencontres inoubliables jusque-là impensables à mes yeux. Et ce n’est que le début !
Grâce à ces belles personnes, j’ai appris à accompagner dans la bienveillance, celle ou celui qui souhaite faire de sa vie une réussite.
Katrin
J’ai l’impression de lire ma biographie